Et si je vous disais que le voyage dans le temps était possible ? Vous ne me croiriez pas ! Et pourtant...
C’est au nord de Jendouba, dans la vallée de Medjerda, à près de 8 Km du Mont R’bia , au milieu des champs de blé et de coquelicots, que s'est révélé le miracle d'une cité enfouie dévoilant ses splendeurs jadis dérobées.
Bulla Regia ou encore La résidence royale. Plus qu’un site archéologique, époustouflant par son histoire et remarquable à tout point de vue, imprégné par le passage des grandes civilisations qui ont marqué l’histoire du pays, c’est l’endroit ou vous pourriez justement, remonter le temps.
Il y avait quelque chose d'émouvant à parcourir la cité des nobles. Suivant la voix de mon guide « Jamila » buvant ses paroles qui rendaient à mes oreilles la vérité ignorée. On s'attendrait, presque, à voir surgir des carthaginois, des numides, des romains en toges blanches, des femmes splendides vêtues d’étoffes byzantines ou encore des Grecs sortant de la bibliothèque discutant d’art paisiblement.
J’ai parcouru les chemins de la ville fantôme jusqu’à la Maison du trésor où 273 pièces d'or ont été retrouvées. Puis j’ai admiré La Maison du chasseur à deux étages : un rez-de-chaussée pour la vie en hiver et un sous-sol, pour les abriter pendant les chaleurs d’été.
J’ai été émerveillé par les mosaïques toujours intactes. J’ai retrouvé des meules à huile d'olives qui sont encore conservées.
Les fours attendent le prochain passage du boulanger. Même le Hamem est prêt à vous recevoir pour un bain d'eau chaude ou un sauna de vapeur, avant de vous laisser partir au théâtre applaudir le spectacle du moment.
J’étais intriguée par , une magnifique mosaïque à motifs géométriques, qui persistait encore au fil du temps, la traduction du texte grec selon Jamila est : «En toi-même, Mets tes espoirs».
Ce voyage rétrograde dans le temps aurait pu vous sembler improbable, j’en reviens pourtant avec une lueur, un message de nos ancêtres, un héritage précieux, un appel à la lutte, à la force, à l’espoir de pouvoir rendre à cette terre, notre terre, et de l’apprécier comme il se doit.
- Ghaida -
