A El Guettar, près de Gafsa, au sud de la Tunisie, les archéologues ont fait une découverte étonnante dans les années ’50. En fouillant ils ont découvert un ensemble de pierres superposés qui formaient une petite pyramide de 0,75m d’hauteur sur 1,30m en diamètre.
La pyramide semble aux monticules dont les pasteurs élevaient dans les montagnes pour indiquer un chemin. Mais en examinant de près ils ont remarqué que cet ensemble de forme conique était formé de plusieurs centaines de balles assez régulières, mélangées avec 4.000 outils préhistoriques en silex ainsi que des dents et des ossements des animaux. De plus, cette « construction » se trouvait sur la place d’une ancienne source et il fallait qu’à cette époque soit presque complètement submergée.
La théorie
Erigé il y a 40.000 ans (l’époque moustérienne au paléolithique moyen) ce monument curieux avait certainement un but religieux ou magique : était’ il un autel dédié aux pouvoir magiques de la source (aujourd’hui séchée) ?
Si la théorie est vraie et tenant compte de l’âge vénérable, il sera le plus ancien édifice religieux du monde. Cet édifice s’appelle « Hermaïon » (le temple d’Hermès), nom donné par les hommes de science car il ressemble aux ensembles de pierres érigés par les grecs au bord de la route comme hommage au dieu Hermès, le protecteur des pasteurs et des voyageurs. Le monument est un précurseur du culte d’Hermès servant possible aux grecs à l’élaboration du culte ; la modalité par laquelle les idées pré religieuses sont arrivées du désert à la Grèce antique reste encore inconnue. Aujourd’hui l’Hermaïon est reconstitué et il est conservé au Musée du Bardo, à Tunis.
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